Que dire de cette œuvre consacrée à travers le monde. Plus d'un millions de critiques plus positives les unes que les autres ne sauraient faire apprécier l'essence même de ce roman. Un seul mot d'ordre, si par malheur ce roman manquait à votre bibliothèque, c'est que comme moi vous aviez une grosse lacune. Il n'est jamais trop tard pour réparer nos erreurs. Et si cela pouvait paraître une tâche, assurez-vous qu'il n'en sera rien!
mercredi 16 décembre 2009
L'entremetteuse, Guy Des Cars
22 ème roman de GDC, écrit en 1970, L'entremetteuse est typiquement le roman qu'une fille de mon âge trouve dans la bibliothèque de ses parents. Effectivement, ce dernier, par son titre a premièrement alléché mon frère qui me l'a soumis. La quatrième de couverture me parut de bonne augure, mais pas tout a fait convaincue, je continuais ma lente fouille a travers le dédale de titre s'offrant à moi. Après en avoir retiré un Gatsby le magnifique qui me paraissait un grand manque à ma culture littéraire, et un roman d'Emily Brontë (nom revenant inlassablement dans la littérature américaine) je ne décelais aucune perle rare que je n'avais déjà lue. Donc retour sur L'entremetteuse. Ma foi, si Guy Des Cars a pu être perçu comme un écrivain de gare, je souhaite qu'aujourd'hui ceux que l'on considère ainsi puissent avoir son talent. L'entremetteuse nous relate avec simplicité et talent, l'ascension d'une simple fille de ferme bretonne au rang de patronne de "maison". Ou comment Caroline Bineau deviendra Madame Carole, la reine de la galanterie parisienne. Ce qui m'a le plus étonné, c'est la profondeur que GDC a su donner à une héroïne qui n'est jamais vraiment exaltée, passionnée, ni dans le malheur, ni dans le bonheur. Sa seule réelle force c'est de n'avoir jamais été la femme que d'un seul homme. Celui dont a elle a rêvé, qu'elle a aimé et qu'elle regrette. La fin est émouvante mais c'est aussi à ce moment là qu'apparaît un certain cynisme assez comique, comme une cerise sur le gâteau. Je finirais par un renseignement intéressant, que je n'ai pas pu vérifier moi même mais selon quelques sources me paraît être fiable. L'entremetteuse est un tableau véridique de l'ouverture d'une "maison de rendez vous" à une époque où le proxénétisme était interdit mais toléré pour des raisons politiques. certains faits sont tirés de faits réels vérifiables à l'époque par truchements avec des articles de presse. je ne sais pas si cela convaincra certains, mais j'ai toujours considéré les romans fidèles à une époque comme une source d'information et de culture passionnante.
lundi 7 décembre 2009
Mon Chien Stupide, John Fante
Certes, encore un écrivain et son nombril. Ses pannes de plume, ses déboires familiaux, sa Porche... et voilà pourtant cent cinquante pages délicieusement cocasses, à 6 euros seulement !
La soixantaine approchante, Bandini est un romancier et scénariste qui ne peut plus se permettre de rêver au succès. C’est aussi un mari et père de famille dépassé par les événements, mais il lui reste une chose : un sens de la dérision des plus acerbes.
Et puis un gros clébard paresseux à tête d’ours débarque dans ce chaos. Une sacrée bête aux passions peu courantes : dormir sous la pluie et sodomiser les mâles, canins ou humains. De quoi exaspérer à peu près tout le monde sauf notre homme, qui voit en lui une superbe métaphore de sa propre vie.
Là-dessus sa femme déprime un peu plus, les enfants déjà grands se tirent un par un avec fracas. 4 moins 1 font 3 moins 1 font 2 moins 2 font zéro, et la scène se transforme en un tête-à-tête grotesque. Deux retraités avant l’heure qui se partagent les quatre ou cinq chambres désertées de leur maison au bord du pacifique… et un chien pédéraste qui finit lui aussi par se tirer.
Tel est le cadre de cette drôle de fable californienne. On se marre, on flippe un peu, et puis on se marre encore. Je veux pas trop en dire, mais trouver dans l'adoption d'une truie la chute de son roman, fallait quand même le faire !
La soixantaine approchante, Bandini est un romancier et scénariste qui ne peut plus se permettre de rêver au succès. C’est aussi un mari et père de famille dépassé par les événements, mais il lui reste une chose : un sens de la dérision des plus acerbes.
Et puis un gros clébard paresseux à tête d’ours débarque dans ce chaos. Une sacrée bête aux passions peu courantes : dormir sous la pluie et sodomiser les mâles, canins ou humains. De quoi exaspérer à peu près tout le monde sauf notre homme, qui voit en lui une superbe métaphore de sa propre vie.
Là-dessus sa femme déprime un peu plus, les enfants déjà grands se tirent un par un avec fracas. 4 moins 1 font 3 moins 1 font 2 moins 2 font zéro, et la scène se transforme en un tête-à-tête grotesque. Deux retraités avant l’heure qui se partagent les quatre ou cinq chambres désertées de leur maison au bord du pacifique… et un chien pédéraste qui finit lui aussi par se tirer.
Tel est le cadre de cette drôle de fable californienne. On se marre, on flippe un peu, et puis on se marre encore. Je veux pas trop en dire, mais trouver dans l'adoption d'une truie la chute de son roman, fallait quand même le faire !
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