dimanche 18 octobre 2009

Givrée, Alain Monnier

Comment ne pas être attirée d'office par le titre de ce livre. En tout cas moi je l'ai été. Et j'ai été bien inspirée parce que ce dernier m'a fait passer un moment tout a fait agréable. Le roman est tout aussi givré que son titre... Une satire de la société d'aujourd'hui, a travers une histoire tout à fait absurde et plutôt tordante. Mêlée à une romance à peu près aussi absurde. Alain Monnier nous rajoute des petites majuscules à certains mots pour en accentuer le sens pour les éliminer tout de suite après parce qu'elles n'ont plus de raison d'être. Ce que je dis paraît étrange? Vous comprendrez en lisant ce livre. En bref Alain Monnier mélange dans ce roman électroménager, amour, télé réalité, relation familiale compliquée... Tout un tas de sujet qui nous passionne aujourd'hui, non?! Pour ceux qui n'aiment pas trop lire, il est assez court pour que vous arriviez à le terminer! Je le conseille vivement à ceux qui ont besoin de rire un peu en ce froid début d'hiver!

Exit le fantôme, Philippe Roth

La boucle est bouclée. De "Ghost Writer" (1979) à "Exit Ghost" (2009), David Zucherman, alter ego de Philippe Roth, a bien changé. Le jeune auteur méconnu mais ambitieux est devenu un vieil écrivain solitaire, fuyant depuis des années le prestige et les mondanités dans la campagne du Massachusetts…
Pas besoin d’avoir lu les précédentes aventures de Zucherman pour apprécier ce dernier opus. Récemment, David Lodge m’a fait beaucoup rire avec son vieux narrateur, un écrivain sourd comme un pot ("La Vie en Sourdine"). Chez Roth, c’est l’incontinence qui frappe le héros. De retour à New York pour une opération qui a peu de chance de remédier à son problème, Zucherman est de nouveau contaminé par la fièvre urbaine. Les désirs impossibles qu’il ressent pour la jeune Jamie, les conflits intergénérationnels, et bien sûr une certaine nostalgie s’emparent de lui. Avec beaucoup d’humeur, voire une ironie cruelle, il dresse un portrait très critique de la société américaine au lendemain de la réélection de Bush. Mais au-delà de la vieillesse et des considérations sur l’époque, c’est surtout de littérature dont il s’agit. Et notamment dans le face à face avec Richard Kliman, un jeune journaliste qui lui tourne autour pour écrire une biographie de feu E.I.Loneoff, le mentor de Zucherman. Il méprise cet arriviste charognard, mais n’est-ce pas le reflet de lui-même, au même âge, qu’il rejette ?
Attendrie et fascinée, c’est avec regret que j’ai finalement dû laisser partir l’écrivain fantôme.