451 degrés Fahrenheint représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consumme. C'est ainsi que commence la quatrième de couverture. Légère vision d'horreur, j'ai voulu en savoir plus. J'avais lu il y a une dizaine d'années de ça "Les Chroniques Martiennes" du même auteur et j'avais adoré. Donc ni une ni deux je m'attaque à ce roman, pour y découvrir ce qui pourrait être Mon Enfer. Les pompiers n'éteignent plus les feux (non les maisons sont ignifugées, idée à développer) mais on leur a trouvé une activité de remplacement. Brûler toutes les maisons qui contiennent des livres. Ray Bradbury a imaginé un futur terrifiant, où la télé serait omniprésente et les livres des objets interdits. Pourquoi, parce qu'ils sont antisociaux, parce qu'ils dérangent des minorités, parce qu'ils empêchent l'Homme d'être heureux. Dans ce monde là, les gens ne savent rien de la politique, de la guerre, de l'actualité du monde extérieur et ainsi ils ne se posent pas de questions. L'économie, l'histoire et la philosophie, sont de l'histoire ancienne, ça risquerait de pousser les gens à penser. Et penser rend malheureux. Je me sens légèrement coupable en lisant ce livre parce que je suis la première à fermer les yeux sur l'actualité pour ne pas être touchée par les malheurs du monde. Je lis pour m'échapper de la réalité que je trouve bien sombre. Mais qu'en serait-il si ce droit nous était enlevé? Si nous n'étions plus que des machines à bonheur, dénuées de réflexion... Serions nous vraiment heureux?