Dans "Moins que zéro" Bret Easton Ellis nous raconte les vacances d'un jeune homme de la "haute" revenu chez lui à Los Angeles pour les vacances de Noël. Difficile d'imaginer deux (ou trois je sais pas) semaines plus glauques. Le jeune héros, Clay, passe ses vacances à zoner, se droguer et sortir avec ses amis. Vous connaissez Chuck Bass (de Gossip Girl), imaginez 1000 fois plus décadent. Moi qui rêvait d'aller à Los Angeles, à la lecture de ce roman, mon envie s'est légèrement estompée. Je me dis, pour me rassurer, qu'il nous décrit le L.A. des 80's. Qu'aujourd'hui ce n'est plus la même chose. Bret Easton Ellis a une écriture dure qui donne des frissons. A la lecture du roman on se demande s'il accorde une quelconque valeur à la vie. Les amis de Clay s'extasient de la découverte d'un cadavre, l'un d'eux détient même chez lui une jeune fille de douze ans, défoncée à l'héroïne, qu'il viole puis propose à ses amis. Je n'arrive pas à savoir si l'auteur nous fait ici une critique de la société dans laquelle il évolue ou s'il est juste totalement dénué d'émotion. Il faut savoir qu'il a 20 ans lorsqu'il écrit ce livre. Alors quoi? Fils à papa immoral, ou jeune garçon conscient du délabrement de ses proches. Quoi qu'il en soit ce roman m'a fait froid dans le dos. J'angoisse à l'idée que les personnages ont pu être inspirés de personnes réelles et je me réjouis de constater que j'évolue dans un monde plutôt sain finalement. Et oui ça fait toujours plaisir de se dire qu'il y a plus moche ailleurs!